Les patients atteints de démence méritent des soins, pas la mort

Catherine Ferrier, médecin de famille et présidente du Collectif de médecins contre l’euthanasie, réagissait le 27 août dans The Gazette à un article racontant de manière positive l’histoire d’une femme qui a choisi le suicide à la suite d’un diagnostic de démence.

La présidente du Collectif de médecins contre l’euthanasie déplore que cet article intitulé Elle ne voulait pas être un fardeau, qui s’étend sur une pleine page et est illustré de trois photos, promeuve une vision de la société où seuls les citoyens productifs ont de la valeur et où les personnes vulnérables et dépendantes n’ont pas leur place. Le fait de devenir dépendant d’autrui n’enlève rien à la dignité, souligne-t-elle.

Travaillant depuis 30 ans auprès de personnes atteintes de démence, Dr Ferrier considère cet article insultant pour ses patients, qui font souvent face à l’épreuve avec courage et avec l’espoir de trouver la paix dans et malgré la maladie. Plusieurs y arrivent d’ailleurs, constate-t-elle, et il n’est pas rare de voir leur situation transformer pour le mieux la dynamique de leur famille. Elle raconte avoir vu des familles réunies par l’adversité et des enfants développer avec leurs parents des relations jusque-là impossibles.

Jamais on ne devrait se considérer ou considérer autrui comme «jetable après usage» tel un bien de consommation, conclut-elle.

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