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Chers amis,

Durant l’année qui a suivi la légalisation de l’euthanasie, nous avons vu une forte pression politique pour normaliser sa pratique comme faisant partie de la médecine au Canada. Pourtant, de nombreux médecins s’opposent toujours à cette pratique. La majorité désirerait qu’elle soit rigoureusement restreinte. Et beaucoup, pour des raisons de conscience personnelle ou professionnelle, refusent catégoriquement d’y collaborer.

Malheureusement, nos responsables politiques ont clairement faits savoir qu’ils vont ignorer le jugement des médecins qui s’opposent jusqu’à étouffer leur opposition. En fait, les pires de ces politiciens sont issus de notre propre profession.

Considérons, à titre d’exemple …

Sincèrement,

Catherine Ferrier

Présidente

• L’action juridique pour contester la politique du CPSO menée par un groupe de médecins Ontariens, a été entendue du 13 au 15 Juin.
• Outre le refus de nombre de médecins pour des raisons de conscience, il devient  de plus en plus difficile de recruter et de garder des praticiens de l’euthanasie.

  Et plus particulièrement, puisque les honoraires ne sont pas suffisamment élevés. La suggestion est ainsi avancée: soit que les honoraires doivent être augmentés, soit que la règlementation doit être assouplie.   Voilà une perspective peu rassurante!

• Au Québec, Maitre Jean-Pierre Ménard conteste, au nom de deux individus handicapés, le critère « fin-de-vie » pour avoir droit à l’euthanasie, autant dans la loi fédérale que dans celle du Québec. Qu’elle est loin la notion initiale de l’euthanasie pour soulager les souffrances extrêmes à la toute fin de la vie ! Voici un commentaire réfléchi à ce sujet, écrit par Aubert Martin de Vivre dans la dignité.
• Un juge Ontarien a décrété qu’une femme souffrant d’arthrose était éligible pour l’aide médicale à mourir.
• Une jeune femme Américaine s’est vue condamnée pour homicide involontaire en raison d’avoir encouragé son ami à se suicider. Voir les commentaires d’Andrew Coyne sur les conséquences inéluctables de la normalisation du suicide.
• Les statistiques récentes en provenance des Pays Bas révèlent que 431 personnes furent euthanasiées en 2015 sans en avoir fait la demande explicite.

L’opposition la plus efficace à l’euthanasie se trouve dans les alternatives qui y sont proposées. Les soins palliatifs de qualité, et partout disponibles, sont particulièrement importants à cet égard. Ici, un époux Ontarien, survivant, décrit les expériences vécues lors du décès de sa femme, et offre son analyse de la situation et ses suggestions pour l’avenir.

La professeure Catherine Frazee, Officier de l’Ordre du Canada et experte en droits des personnes handicapées, rejette l’affirmation qu’il serait de mauvais goût de mentionner le programme Nazi de l’euthanasie (car telle est l’Histoire de l’euthanasie, et il serait inacceptable d’occulter cette source unique d’expérience et de connaissance).

L’Association canadienne de protection médicale offre son analyse de la situation un an après l’adoption de la loi fédérale sur l’euthanasie. Malgré les résolutions adoptées lors de l’assemblée générale 2015 qui engageaient l’ACPM à défendre les droits de conscience, nous n’avons pas encore vu d’action positive dans ce sens.

Analyse de la première année par Alex Schadenberg du « Euthanasia Prevention Coalition ».

Et une autre, tirée du « Catholic Register », comprenant des entrevues auprès de plusieurs médecins.

Des commentaires réfléchis sur la question de conscience :

John Carpay du Justice Centre for Constitutional Freedoms demande si le gouvernement a le droit de contraindre un individu à poser un geste qui contredit ses principes fondamentaux.

Barbara Kay du National Post explique pourquoi on ne doit pas exclure les objecteurs en raison de leur défense des principes originaux de leur profession.

Si vous avez des expériences en rapport avec notre travail que vous aimeriez partager avec vos collègues, merci de les envoyer à info@collectifmedecins.org.

Besoin d’information ou de conseils concernant les Soins Palliatif ? Visitez Palli-Science ou le Portail canadien en soins palliatifs.

Le Portail canadien offre un cours sur l’emploi de la Méthadone pour la douleur en Soins Palliatifs.

Palli-Science offre l’édition 2017 du Mini-Guide des soins palliatifs.

Les médecins qui subissent des pressions pour agir à l’encontre de leur conscience sont invités à appeler à la ligne de crise de Canadian Physicians for Life (CPL). Pour  avoir droit à ce service bilingue et gratuit il faut être membre de CPL.

Pierre Deschamps, professeur en Droit (McGill) a publié un nouveau livre au sujet des lois fédérale et québécoise concernant l’euthanasie.

Dans un article récent, Margaret Somerville nous a rappelé un livre, moins neuf mais très utile: Dignity Therapy: Final Words for Final Days, par Harvey Max Chochinov M.D.

DeVeber Institute for Bioethics and Social Research: One Year Later: The Aftermath of Assisted Suicide in Canada, Vendredi, 28 Juillet, 2017. Conférenciers : Dr. Ramona Coelho, Alex Schadenberg, Maitre Albertos Polizogopoulos et d’autres. Pour toute information et pour s’inscrire visitez le site-web deVeber.

Canadian Journal of Psychiatry, janvier 2017.  A National Survey of Canadian Psychiatrists’ Attitudes toward Medical Assistance in Death. « (sic)…Cette étude révèle que la plupart des psychiatres ne cautionnent pas la légalisation de l’AMM pour la maladie mentale, même s’ils se trouvent généralement favorables à l’AMM. Les objections semblaient se fonder sur un souci à l’égard des patients vulnérables, sur les principes moraux, et sur les doutes concernant les effets ultérieurs sur l’alliance thérapeutique. »

Groupe de recherche sur la souffrance psychique et l’AMM, Département de psychiatrie, CHUM et CRCHUM. Mai 2017. Exploration de la souffrance psychique dans le cadre d’une demande d’aide médicale à mourir.

CMAJ, 26 juin 2017. Medical assistance in dying: time for physicians to step up to protect themselves and patients. Une analyse de la situation actuelle au Canada, formulée d’une position pro-euthanasie qui part de la présomption que c’est un service qui doit être fourni. Dr. James Downer est un promoteur de l’euthanasie bien connu et médecin-conseil pour l’organisme Dying with Dignity Canada. Dr. Louis Francescutti était président de l’Association Médicale Canadienne en 2013-2014. Cet article se veut critique du fait que les médecins se sont largement fait exclure de l’élaboration des définitions et des critères pour « l’aide médicale à mourir ».

BMC Psychiatry, juin 2017. Euthanasia for people with psychiatric disorders or dementia in Belgium: analysis of officially reported cases.  “(sic)…  0.5% de tous les cas d’euthanasie, rapportés entre 2002-2007, présentaient des diagnostiques de pathologie psychiatrique ou de démence. À partir de 2008 cette proportion a augmenté pour atteindre 3.0 % en 2013 ».

Palliative & Supportive Care, 29 June 2017. The care experiences of patients who die in residential hospice: A qualitative analysis of the last three months of life from the views of bereaved caregivers. Consultation pratiquée auprès de soignants survivants de patients décédés è 16 maisons de soins palliatifs de l’Ontario.

Si vous voyez des articles d’intérêt pour les médecins du Collectif, svp nous les transmettre ici : info@collectifmedecins.org.

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