Le 11 Janvier 2016, la Cour suprême du Canada a donné au gouvernement fédéral une extension de quatre mois seulement (jusqu’en Juin 2016) pour qu’il formule et adopte une loi pour se conformer avec la décision Carter qui a permis le suicide assisté au Canada. La Cour a également accepté d’exempter le Québec de cette prolongation de sorte que sa loi sur l’euthanasie peut demeurer en vigueur. Si le gouvernement fédéral ne légifère pas sur la question durant ces quatre mois, la loi sur le suicide assisté au Canada sera nulle et non avenue, ne laissant aucune protection juridique pour les Canadiens.
Le Collectif des médecins contre l’euthanasie espère que nos parlementaires vont profiter de cette courte prolongation pour mettre en œuvre une loi qui va protéger la population canadienne contre les dommages qui se produisent dans les autres pays où l’euthanasie ou le suicide assisté sont autorisés.
Nous restons très préoccupés par la possibilité d’une loi très ouverte qui pourrait même cibler les enfants vulnérables et les gens privés des soins de santé de base – comme cela a été recommandé par le Groupe Provincial-Territorial dans son rapport incontestablement pro-euthanasie.
Il est regrettable que la Cour ait permis une exemption pour le Québec afin de permettre à ses médecins à commettre des actes qui sont encore considérés comme infractions criminelles partout ailleurs au Canada.
Nous espérons que les législateurs vont s’assurer que les médecins qui refusent de participer à des homicides seront toujours pleinement respectés et protégés par la nouvelle loi, sans aucune obligation de référer ou de collaborer d’aucune façon aux demandes d’euthanasie ou de suicide assisté.