Rapport sur l’extension de l’euthanasie à des groupes de personnes vulnérables

Chers amis,

Le rapport tant attendu du comité des experts indépendants du Conseil académique canadien (CAC) sur les demandes pour l’AMM lorsqu’elles proviennent de mineurs matures, les demandes anticipées et les demandes lorsqu’un trouble mental est le seul problème médical invoqué. Le rapport a été publié le 12 décembre 2018.

Le Collectif des médecins contre l’euthanasie a fait partie des 59 groupes qui ont participé aux séances de question du comité.

Les trois rapports (chacun faisant plus de 200 pages) proposent un résumé sur l’état actuel de notre connaissance concernant ces trois sujets. Il ne fournit aucune recommandation.

Vous pouvez, si vous le préférez, lire le Sommaire qui fait 72 pages.

Le groupe de travail qui s’est penché sur les demandes d’AMM pour les mineurs matures a conclu « qu’en raison des nombreuses lacunes dans les connaissances, il est difficile de parvenir à des réponses définitives. » et que « La nécessité d’assurer une protection accrue aux mineurs est une préoccupation largement partagée. »

Selon le groupe qui travaillait sur les demandes anticipées pour l’AMM, « éliminer l’exigence du consentement exprès immédiatement avant que cette dernière soit accomplie crée la possibilité qu’une personne reçoive l’AMM contre sa volonté. » Le groupe ira jusqu’à affirmer que « Décider s’il faut continuer à interdire les demandes anticipées d’AMM ou les autoriser sous une certaine forme exige de tenir compte des tensions inhérentes entre les valeurs que sont le respect de l’autonomie, l’atténuation de la souffrance et la protection contre la vulnérabilité ».

Le rapport du groupe de travail sur les demandes d’AMM lorsqu’un trouble mental est le seul problème médical invoqué a montré des divergences majeures sur des points essentiels entre les membres du groupe de travail. Par exemple, les membres divergeaient de point de vue sur la manière de prendre la mesure des résultats, sur la distinction réelle entre le choix de l’AMM lorsque la mort est imminente et le choix de la mort quand il resterait encore beaucoup d’années à vivre à une personne et aussi sur la possibilité de distinguer avec une personne atteinte de troubles mentaux le désir de se suicider d’une demande pour l’AMM.

La réponse du gouvernement canadien concernant ces rapports, publiés moins d’une année avec les prochaines élections, reste à voir.

Nous encourageons tous les membres et sympathisants de Collectif des médecins contre l’euthanasie, spécialement ceux qui possèdent une expertise spécifique reliée à ces trois domaines possibles d’expansion de l’euthanasie, d’étudier les rapports et de faire connaître leur propre opinion aux politiciens et aux médias.

Sincèrement,

Catherine Ferrier
Présidente

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