Le Bulletin Collectif, mai 2021

Chez amis,

Comme vous le savez, nous vous tendons la main de temps en temps pour mener à bien notre mission. Je vous invite à porter attention à notre envoi courriel de la semaine prochaine pour tous les détails. Notre équipe est essentiellement bénévole, mais certaines tâches et actions requièrent votre appui financier. Merci à l’avance pour votre soutien.

J’en profite pour vous informer que nous venons tout juste d’apprendre l’horaire détaillé des auditions de la Commission spéciale québécoise sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie.

Aussi la composition du  Comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir du gouvernement fédéral

Comme vous pourrez le constater, le débat s’annonce fort inégal pour réfléchir aux enjeux d’une prochaine expansion de l’aide médicale à mourir. Nous suivrons pour vous de très près l’évolution de ces travaux.

Vos reflets sont toujours les bienvenus pour nous aider dans notre travail.

Cordialement,

Dre Catherine Ferrier
Présidente


NOUVELLES CANADIENNES:

Peu de temps après l’adoption du projet de loi C-7 le 17 mars 2021, légalisant l’expansion de l’aide médicale à mourir (l’AMM), un comité parlementaire a été mis en place avec la Chambre des communes et le Sénat. Ce comité est chargé d’examiner les dispositions du Code criminel relatives à l’aide médicale à mourir et leur application, notamment l’AMM pour les mineurs matures, les demandes anticipées, la maladie mentale, l’état des soins palliatifs au Canada et la protection des personnes handicapées. 

Comme vous le savez, un examen parlementaire quinquennal était prévu par le projet de loi C-14 en 2016, et aurait dû commencer en juin 2021 mais n’a jamais eu lieu. La question de l’extension de l’AMM aux enfants, aux personnes atteintes de maladies mentale et par demande préalable a fait l’objet d’un rapport détaillé du groupe d’experts du Conseil des académies canadiennes sur l’aide médicale à mourir en 2018, et n’a démontré aucune preuve concluante quant à la pertinence de ces pratiques. Néanmoins, le Parlement est allé de l’avant et a approuvé l’AMM pour les troubles mentaux dans le projet de loi C-7 (d’ici deux ans).

Il y a quelques semaines, le Collège des médecins du Québec (CMQ) a lancé un groupe de réflexion similaire pour orienter ses membres sur la question de l’aide médicale à mourir. Le groupe a pour mandat de mener une « réflexion approfondie sur tous les aspects cliniques, éthiques, déontologiques, juridiques et organisationnels de l’aide médicale à mourir dans un contexte de soins de fin de vie ». L’un des facteurs clés de l’institution de ce groupe est la crainte des conséquences pratiques de l’intégration de l’AMM au sein des soins de fin de vie. Ceci nous apparait comme un malheureux et dangereux exemple de mettre la charrue avant les bœufs.

Malgré l’adoption récente du projet de loi C-7, les opposants à l’expansion de l’AMM continuent de se manifester :

Les représentants du Self-Advocate Leadership Network (SALN) (qui représentent un réseau d’auto-soutien de sept organisations du Lower Mainland et de l’île de Vancouver) – affirment que « l’élargissement du projet de loi C-7 aux personnes atteintes d’affections non terminales est une violation des droits de la personne » qui « a dévalorisé davantage les personnes handicapées et de nombreux autres groupes de citoyens canadiens » et qui met en danger de nombreuses personnes handicapées.

        « Souhaitez-vous être réanimé ? » 
        « Écoutez… je veux vivre! » 

Dans une interview publiée dans La Presse la semaine dernière, l’ancien ministre des Affaires intergouvernementales, Benoît Pelletier,  raconte son combat pour se rétablir après être sorti du coma.
Il est encourageant de constater que, même si les médias indiquent souvent que de nombreuses personnes malades et souffrantes aimeraient hâter leur mort, il y en a qui se battent pour vivre !

ANALYSE :

DANS LA LITTÉRATURE:

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