Des étudiants en médecine français se mobilisent contre l’euthanasie

Des étudiants en médecine viennent de fonder le collectif Soigner dans la dignité, qui s’oppose à l’introduction de l’euthanasie dans les soins médicaux, réclame un déploiement plus large des soins palliatifs en France et demande une meilleure formation à ce type de soins.

Lancé à la fin avril, le regroupement compte 420 étudiants et un comité de soutien de 1177 citoyens.

Il serait très bon qu’un groupe équivalent voie le jour au Québec. Tout étudiant en médecine intéressé à l’idée peut contacter le Collectif des médecins contre l’euthanasie. Nous serons très heureux de faire votre connaissance et de vous aider.

«Je refuse de donner la mort délibérément, et je veux tout faire pour répondre à la souffrance par les moyens médicaux et humains nécessaires», énoncent les signataires, qui se disent originaires de toutes les régions de la France.

«Je veux construire une société solidaire qui donne toute sa place à la personne isolée et souffrante. Je ne veux pas préjuger de la valeur d’une vie humaine», lit-on aussi dans le manifeste du collectif, qui craint l’exclusion par la société de citoyens qu’on jugerait «moins dignes et trop coûteux».

Les étudiants font valoir que l’actuelle Loi Leonetti, qui permet aux patients de refuser l’acharnement thérapeutique, répond efficacement aux questions posées par les situations de fin de vie. Ils affirment aussi que les soins palliatifs sont la vraie réponse à la détresse physique ou morale en fin de vie.

Les futurs médecins veulent également que les soins médicaux rapatrient la notion de dignité et ils reprochent à l’Association pour le droit de mourir dans la dignité de faire comme si l’euthanasie était nécessaire à une fin de vie digne.

Ce collectif est né en réaction à l’intention du président François Hollande de mener une consultation sur la possibilité de dépasser la loi Léonetti adoptée en 2005. Cette loi permet aux patients de demander l’arrêt d’un traitement médical lourd ou inutile tout en excluant tout geste médical visant à provoquer la mort. Elle prône aussi le développement des soins palliatifs en France. Le collectif d’étudiants souligne qu’il soutient cette loi «dans sa totalité».

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