Débats sur les soins de fin de vie aux réunions de l’AMC et de l’ACPM

Les soins de fin de vie ont fait les manchettes la semaine dernière. La décision Carter et la question d’obliger ou non les médecins à fournir une aide au suicide ont donné lieu à de vifs débats durant la réunion annuelle de l’Association médicale canadienne (AMC) et celle de l’Association canadienne de protection médicale (ACPM) à Halifax du 23 au 26 août.

À l’AMC, une séance stratégique intitulée « Une approche fondée sur des principes pour encadrer l’aide à mourir au Canada » a eu lieu le 25 août. Étant donné qu’un sondage en ligne effectué auprès des membres de l’Association révélait que seulement 29 % des médecins envisageraient d’aider un patient à mettre fin à sa vie s’il en faisait la demande et que 63% refuseraient, il s’avérait très pertinent de poser la question concernant la façon dont un médecin qui s’y oppose doit réagir face à une telle demande.

Parmi les nombreuses avenues proposées – d’un côté, le devoir de diriger le patient vers un médecin favorable à sa demande, et de l’autre, celui du patient de se référer lui-même à un service central – l’option privilégiée par la plupart des délégués consistait en un « devoir de fournir une information complète sur toutes les options envisageables et d’indiquer comment accéder à un service central attitré pour recevoir informations, conseils et références ». Cela permettrait la discussion de toutes les options entre le patient et le médecin qui l’a suivi. Si, après avoir examiné toutes les options, le patient souhaite toujours le suicide assisté, il pourra y accéder directement. Cette option garantit que toutes les alternatives raisonnables sont considérées.

Cependant, le lendemain, une proposition d’un des membres selon laquelle « la politique de l’Association médicale canadienne sur la mort médicalement assistée devra démontrer que les médecins ayant des objections de conscience ne devront pas être obligés de référer à l’aide médicale à mourir » a été défaite.

Lors de la réunion annuelle de l’ACPM, le 26 août, la motion suivante a été proposée par le Dr. Todd Howlett de Halifax: « QU’IL SOIT RÉSOLU QUE l’ACPM envisage sérieusement d’assister les membres dans la défense d’enjeux associés à l’exercice de leur liberté de conscience, de religion et de jugement professionnel, et s’associe à d’autres partenaires pour exprimer les préoccupations des membres en ce qui a trait aux obligations qui interfèrent avec ces libertés ». Plusieurs personnes se sont fortement opposées à cette motion durant le débat. Une motion de l’assemblée générale a suggéré que la proposition soit divisée en deux motions, probablement dans une tentative pour conserver la première partie sans la seconde. Au final, les deux ont été adoptées par une bonne marge.

De petites victoires dans l’immense tableau… mais des victoires tout de même.

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